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photos (c) Enri Canaj, photographe qui travaille essentiellement sur l’exil. (Magnum Photo).

Terre Étrangère

Tout public à partir de 6ans — durée : 1h environ.

création décembre 2025 (si tout va bien)

DOSSIER (télécharger le pdf)

L’ÉQUIPE

Carine Gualdaroni
Mise en scène, chorégraphie et interprétation

Jérémie Bernard
Musique live et interprétation

Alice Masson
Chorégraphie et interprétation

Olivier Thomas
Scénographie

Charlotte Gaudelus
Création lumière

Gilles Horvath
Régie générale

Clémentine Page
Costumes

Arnaud Louskipane / atelier Mazette + Carine Gualdaroni : construction marionnettes portées d’enfants

En cours… – un.e auteur.ice

Nadine Lapuyade
bureau Les Gomères – production / diffusion

Antoine Derlon
président du bureau, aide à l’administration et au développement de la compagnie

Note d’intentions de Carine Gualdaroni.

Avec ce nouveau projet, je souhaite aborder la thématique de l’exil, et ce sentiment persistant, peut-être, de ne plus se sentir « chez soi » nulle part, une fois le pays quitté. Devenir étranger.e, comme une identité qui se crée. Rester étranger.e sur une terre, toute aussi étrangère elle aussi.

Terre Étrangère est l’histoire d’une grande traversée, celle de l’humanité et de ses multiples traversées des paysages, depuis que celle-ci a appris à marcher.

Partir. Et trouver le courage de traverser les déserts, les montagnes, les mers, les forêts, les frontières, les villes, les terrains vagues, les no man’s land… Partir seul.e.s, ou marcher parmi un groupe d’inconnu.e.s … Tenter d’aller ensemble, vers ce qui semble être promis de « mieux », mais où aller exactement ? Comment ? Et à quel prix ?

Partir, quand on n’a pas d’autre choix que de partir léger.e.s, ou dans la précipitation, puis se retrouver les poches et le ventre vide… Marcher vers l’espoir ou l’illusion qu’ailleurs, autre part, quelque part, la vie serait plus douce… ( Peut-être ?)
Terre Étrangère, c’est aussi l’histoire de celles et ceux qui s’accrochent à un rêve ou qui fuient ce qui est devenu invivable, là où elles/ils sont.
Quitter. Marcher. Se séparer de celles et ceux que l’on aime. Sans savoir quand on les reverra. Partir loin, peut-être sans retour possible. Le retour est-il seulement possible ensuite ? Marcher encore, et se retrouver face à ce sentiment de solitude et d’impuissance, seul.e.s au milieu des immensités du Monde. Traverser les paysages, et développer une relation nouvelle à la nature, à force de se retrouver entièrement seul.e.s face à elle, plongé.e.s dans son silence ou dans ses mystères, ses secrets… et lui confier les siens…

Quel est mon pays ensuite, quelle est ma terre, ma langue, si je deviens progressivement étranger.e de celle où je suis né.e ? Et se poser ensemble la question de si, ce que l’on trouve à l’arrivée ressemble aux rêves que l’on avait en partant ?

À travers le récit de différentes traversées, se pose la question de l’identité, et de comment elle se sculpte, se transforme, au fur et à mesure que le parcours avance. Et comment ce sentiment d’appartenance à un peuple, ce sentiment d’attachement à un territoire, est relié à la terre, cette terre d’où l’on vient, et à la langue que l’on nous parlait enfant. Où qu’on aille, c’est probablement ce qui persiste en soi, le sentiment d’appartenance à la terre, même si l’on en devient étranger.e, comme un sentiment profond, où qu’on aille, en soi.

Écrire un territoire, un voyage, une traversée. Cartographier l’exil. Mettre en scène la traversée des paysages, avec des morceaux de bois. Avec une scénographie évolutive, composée de morceaux de bois de différentes tailles, et d’une création lumière changeante, figurer successivement le désert en plein zénith, une mer sur un bateau de fortune, une marche nocturne à travers la forêt, un regroupement de personnes qui marche, en quête d’un avenir meilleur que là-bas, ici. Et par différents montages sonores, faire exister cette double réalité, cette double culture, donner à entendre ICI et LÀ-BAS, en même temps !

Situer le récit du côté des enfants à qui s’adresse ce spectacle. Aborder l’exil pour ces enfants de 6 ans et plus, qui n’ont probablement jamais entendu parler d’exil. Partir de questions formulées par ces enfants, et tenter d’y répondre à travers la rencontre et les témoignages de jeunes exilés. Créer une rencontre sonore entre les voix d’enfants et les voix des jeunes, à travers différents enregistrements et retransmission. Donner à entendre leurs paroles, comme un écho du monde dans lequel ces enfants grandiront. Avec l’espoir sincère, que plus les générations à venir prendront conscience tôt de ce phénomène d’exil humanitaire, plus cela fera pleinement partie de leur réalité, et plus les étranger.e.s se sentiront progressivement mieux accueilli.e.s et accepté.e.s. Je l’espère fortement !

Situer le propos depuis l’expérience des jeunes exilé.e.s, que nous avons rencontré.e.s, et parler aux enfants depuis leurs provenances et trajectoires diverses et variées, qui pourtant se ressemblent d’une certaine façon. Et se mettre d’accord sur ce qu’ils souhaitent raconter aux enfants d’ici. Aborder les raisons de leur départ, malgré la difficulté à en parler. Parler de leur enfance, là-bas. Eux qui sont partis quand ils n’étaient encore que des enfants.

À travers ces différents parcours individuel, parler des arrachements isolés, des blessures invisibles, et tenter de dresser le portrait d’un peuple tout entier qui marche et quitte son territoire d’origine, et qui rêve d’un avenir meilleur, ici !

Les extraits de ces histoires individuelles accumulées, prennent place et composent une grande partie de notre grande histoire commune, celle d’une humanité en perpétuelle « migration ». Terre étrangère, comme un regard sur notre histoire commune, et sur notre façon d’habiter cette terre qui nous est en quelques sortes à toutes et tous, étrangère.

L’étranger.e n’est peut-être pas celui ou celle que l’on croit…

PARTENAIRES ET SOUTIENS

PRODUCTION
Cie juste après

COPRODUCTIONS
Premiers partenaires confirmés :
Le Théâtre à la Coque – Centre National de la Marionnette d’Hennebont (56), Le Centre Culturel Athena d’Auray (56), Le Théâtre du Pays de Morlaix (29), …

Recherche de coproductions, soutiens et résidences en cours :
Les Passerelles de Pontault-Combault (77) (en cours…), Lillico – Rennes (35) (en cours…), Le Théâtre Antoine Vitez d’Ivry-sur-Seine (94) (en cours…), Le Théâtre – Centre National de la Marionnette de Laval (53) (en cours…), La Minoterie de Dijon (21) (en cours…), à suivre…

La création de Terre Étrangère a reçu l’avis favorable de la DRAC Bretagne pour l’aide à la production dramatique 2025.

 

 

 » Je ne suis pas Migrant. Je ne suis pas exilé. Je ne suis pas homme de couleur. Je suis un enfant de tous les pays.

Je suis un être de bâtonnets. Semblable au vin panaché du pays. Semblable à la canne à sucre. Semblable au ballet dansant de l’oiseau-griot.

Je ne suis pas Migrant. Pas étranger. Pas même apatride. Ni diaspora. Ni expatrié. Ni réfugié. Ni même immigré.

Je suis un petit corbeau des mers en ébullition. Un champ hybride en labour. Un haillon d’écorce en résolution. Un semeur de bleu, de coton, de riz… Pour le petit manuscrit des peuples.

Je ne suis pas demandeur d’asile. Ni sans papiers. Ni sans carte d’identité de ma langue d’alcool.

Ô je suis cet enfant qui a marché saison après saison, À la recherche d’un refuge.

Je ne suis pas Migrant. Je suis une lueur de colombe. Une flamme de liberté. Une ténacité d’acier. Un rêve en marche.

Ô je ne suis pas Migrant ! Je suis un homme libre. Le monde est mon pays. La terre est ma demeure. »

Falmarès – Catalogue d’un exilé. Éd. Flammarion, Poésie.

Photos issues de résidences en milieu scolaire, à l’école Paul Eluard d’Hennebont (56) qui ont eu lieu entre octobre 2023 et janvier 2025, deux années consécutives à la rencontre d’enfants de CP/CE1 autour du projet en création. Ce projet EAC (éducation artistique et culturelle) a été porté par le Théâtre à la Coque – Centre National de la Marionnette d’Hennebont (56), et soutenu par la DRAC Bretagne.

CALENDRIER DE CRÉATION

Création décembre 2025.
8 semaines de recherche, répétitions et création au plateau.
2 semaines de dramaturgie et écriture.
5 semaines de construction de marionnettes en atelier.
+ 6 semaines de recherche et résidence en milieu scolaire : projets EAC en lien avec le Théâtre à la Coque d’Hennebont (56)
(avec des classes d’enfants de CP/CE1 en partage et préparation de l’écriture et à la rencontre avec des jeunes exilés, glanage de témoignages)
+ 3 semaines de résidence de territoire en lien avec le Théâtre du Pays de Morlaix et les jeunes exilés de l’École Alternative des Monts d’Arrée
Novembre / décembre 2023 : résidence en milieu scolaire
– 3 semaines de résidence en milieu scolaire: projet EAC à l’école Paul Eluard d’Hennebont (56) en lien avec le Théâtre à la Coque – Centre National de la Marionnette.
premières recherches, rencontre et partages avec des élèves de CP autour de la thématique de la migration, écriture et préparation : (15 jours)

Été 2024:
2 semaines de résidences au plateau (recherche et d’écriture) :
– Théâtre à la Coque Hennebont (56) : 17/06 > 21/06/2024 (5 jours)
– Centre Culturel Athena d’Auray (56) : 16/07 > 23/07/2024 (6 à 7 jours)
1 semaine de résidence de dramaturgie et d’écriture du scénario du spectacle:
– Théâtre du Pays de Morlaix (29) : 23/09 > 27/09/2024 (5 jours)